Elle était en retard. Une habitude qu'elle avait récemment prise. La babysitter à la maison s'y attendait certainement. Cependant, il était préférable d'être en retard à prendre le petit déjeuner sans lait demain matin. Docilement, la voiture a arrêté en frémissant. Elle a fouillé dans le pourboire qu'elle avait reçu ce soir_là et, courant sous la pluie traîtresse, elle est entrée dans une épicerie ouverte 24 heures sur 24. Une fois ses courses faites, elle a jeté le lait sur le siège avant, montant dans la voiture sans perdre de temps. Son mince corps grelottait sous son long trench_coat humide. Reniflant, elle a tiré les mèches noires de sa chevelure épaisse de devant ses yeux, jetant un regard morne à travers l'eau qui descendaient le pare_brise en cascades. Elle s'est secouée et a entré la clé dans le contact d'allumage. Patiemment, se mordant les lèvres, elle écoutait sa vieille voiture qui haletait et toussait, terminant avec un profond soupir. Accu sec encore une fois. Elle commençait à taper sur le volant et à piétiner le plancher quand une voiture a stationné directement devant la sienne, l'éblouissant par ses phares. Elle a entendu la portière qui s'ouvrait.
Bryan Tormey (Terenure College)
traduit par M. Boennerup (Risskov Amtsgymnasium)
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Le conducteur est descendu et s'est dirigé vers la voiture. Sa silhouette s'approchait. Il portait de beau vêtements noirs et des lunettes de soleil. Elle pensait: "Je me demande s'il va m'aider." Elle est sortie de sa voiture et l'a fixé d'un regard interrogateur. L'homme a placé une main sur le capot et a incliné la tête. Aprés un instant le moteur a démarré avec beaucoup de bruit, et les phares ont commencé à briller vivement. Elle restait bouche béante. Étonnée et terrifiée elle a regardé l'homme de ses yeux grands-ouverts. Lui a enlevé ses lunettes noires, et dans la lumière des phares, elle a vu quelque chose qu'elle n'allait pas oublier de si tôt. Ses yeux étaient comme les yeux d'un chat, dangereux comme ceux d'un serpent, une membrane grise couvrant des pupilles elliptiques. Elle a ouvert la bouche pour un cri muet. Il l'a prise par la taille, l'a tenant comme s'il allait lui écraser les os, ses yeux l'ont fixé, la brûlant comme un laser. Elle ne pouvait pas détacher ses yeux. Elle est seulement restée là, se laissant radiographier par lui.
Le lendemain matin, quand elle a ouvert les yeux, elle se trouvait sur le carrelage de sa salle de bains. Elle s'est levée, confuse... Comment était-elle arrivée là? Dans le miroir, elle a reconnu ses cheveux noirs, mais il y avait quelque chose de changé avec ses yeux, avec ses pupilles, maintenant étroites et ovales. Elle a commencé à sourire sournoisement, voyant aussi que ses dents étaient devenues plus longues pendant la nuit. Puis elle a éclaté de rire.
Julie Hugsted, Agnethe Nielsen, Julie Pedersen, Mads Teglskov et M. Boennerup (Risskov Amtsgymnasium)
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Elle riait souvent dans des situations bizarres, mais soudain elle a pensé: qu'est-ce qui s'était passé hier soir?
Elle avait l'air sinistre et, d'une façon, elle avait peur de son propre visage. Après avoir regardé fixement sa 'nouvelle' image pendant quelques moments, elle s'est rendue compte qu'elle avait faim. Elle est allée dans la cuisine, elle a ouvert le frigo. Il était tout plein de nourriture qu'elle avait achetée l'avant-veille. Rien ne la tentait mais elle a mangé de toute façon.
Plus tard, elle avait mal à la tête, mal au ventre et elle avait une faim de loup. Elle n'avait jamais éprouvé ce qu'elle éprouvait maintenant. Qu'est-ce qu'elle allait faire? "Maman," a crié Marie. "Viens jouer avec moi." Françoise est allée dans la chambre de sa fille. Marie se tenait dans le coin à côté de son lit. Elle jouait avec ses poupées. Elle était petite, aux cheveux blonds, aux yeux verts. Françoise a regardé sa fille et ça lui a fait venir l'eau à la bouche. Comment allait-elle satisfaire sa faim? Soudain, quelqu'un a frappé à la porte.
Leanne McCormack et Mme Smyth (Our Lady's Grammar School, Newry)
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Elle est allée à la porte, où elle a appuyé sur la poignée qu'elle a lâchée tout de suite, en s'apercevant que sa main était éclairée. Elle s'est effrayée, poussant un cri aigu inhumain. Anxieuse elle a retiré sa main. Qu'est_ce qui lui passait? L'événement de la dernière nuit revenait.
On a frappé encore une fois, et la soif qu'elle sentait
s'est réveillée. Elle a baissé la poignée
et s'est glissée dans l'ombre, en guettant. Un homme est
entré. Une fois la porte fermée, elle s'est
jetée sur lui et a bu son sang pour étancher sa
soif. Après, elle s'est rendue compte que c'était
son voisin. Cela lui était égal. Elle ne connaissait
plus de sentiments, elle voulait seulement apaiser sa faim. Elle
a transporté le cadavre dans la cave. A ce moment elle
a été gagnée par une fatigue terrible. Elle
s'est couchée et s'est endormie immédiatement. Elle
dormait encore quand son mari est arrivé dans la soirée
après son travail et l'a réveillée affectueusement.
Linda Janßen, Anja Voß, Macella Naase et Nadine Memenga, BBS II Aurich
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Elle avait faim. Son mari avait l'air très appétissant, donc, avant qu'elle puisse se maîtriser, elle s'est précipitée sur lui. Dans un accès de panique, il a saisi un couteau de boucher tout près, l'enfonçant violemment dans la poitrine mince de sa femme. Elle a poussé des cris aigus de douleur mais a quand même continué son attaque. Comme elle était couchée sur lui, étendu sur le plancher, du sang s'est égoutté lentement dans la bouche de son mari. Avant qu'elle fasse le coup de grâce, elle a regardé les yeux de son mari et elle s'est rendue compte que maintenant il était comme elle. En conséquence, il y avait deux bouches à nourrir, et le repas à quatre plats le plus proche était la petite Marie et son chien Ben. Françoise et son mari se sont glissés silencieusement dans la chambre de leur fille. Marie était endormie. C'était plus facile comme ça. L'eau leur est venue à la bouche, et ils ont salivé en espérant d'enfoncer leurs dents dans une veine pourpre et palpitante. Avant longtemps, Marie était dans la cave, ainsi que Ben.
Des mois se sont écoulés, et les gens ont commencé à avoir des soupçons comme des familles entières du quartier disparaissaient peu à peu. Comme des humains leur manquaient à Françoise et à son mari, ils ont eu recours à des reptiles rances et à des rongeurs. Il leur fallait de la proie pour maintenir en vie leur race rauque.
June Allison, Sinead Clarke and Tracey Brown
traduit par Michelle Cunningham et Ms. Hunt (MSM)
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Ils dévoraient des rats et d'autres petits animaux du jardin, mais ce n'était pas la même chose que le sang humain. Chaque repas basé sur un humain était égal à dix ou vingt repas basé sur de petits animaux.
Le nombre de personnes qui avaient disparu était devenu anormal. Les gens essayaient de quitter le village mais leurs maisons étaient impossibles à vendre. Le village était connu partout pour la quantité bizarre de personnes qui disparaissaient. La police projetait de fouiller chaque maison du village, ce qui signifiait qu'il fallait que le sous-sol de la maison de Françoise et de son mari soit bientôt vidé. Se débarrasser des cadavres serait un grand problème. Tout le monde était très soupçonneux, et vider ces cadavres serait impossible. Le couple a décidé qu'il fallait construire un faux mur dans le sous-sol pour cacher les corps derrière. Les briques devaient être vieilles cependant, et des questions seraient posées s'ils achetaient des briques et ne construisaient rien à l'extérieur. Ils n'avaient pas besoin que les gens deviennent plus soupçonneux qu'ils l'étaient déjà.
Ils étaient tous les deux extrêmement affamés, et il fallait bientôt manger. Ils ne savaient pas quoi faire. En attendant ils avaient toujours besoin de s'alimenter. Ils avaient vidé tout le sang qu'ils pouvaient obtenir des corps en décomposition dans la cave.
Soudain, on a frappé à la porte. "Ouvrez! C'est la police!"
Stephen Walsh and Fiachra de Bhulbh (Terenure)
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Ils ont été saisis de panique: ils n'avaient pas eu le temps de murer les cadavres, et voilà la police au seuil de la porte! Ouvrir la porte était la dernière chose qu'ils avaient envie de faire, mais les policiers ont frappé encore une fois, et une voix a dit:
"Je sais qu'ils sont là. J'ai vu une silhouette à la fenêtre."
Alors Françoise et son mari ont vite pris une décision: le mari a ouvert la porte tandis que Françoise s'est cachée derrière elle. Les deux policiers, une femme et un homme, se sont présentés à la porte, brandissant leurs cartes d'identité et leurs pistolets.
"Quelle odeur rance," la femme a dit à son collègue. "Va voir d'où elle provient. Je reste ici interroger cet homme."
Une fois que l'homme était descendu à la cave, Françoise est sortie de derrière la porte et a attaqué la femme policière, qui a succombé après une brève lutte. L'homme, qui a entendu le fracas, est remonté de la cave en disant:
"Tu sais ce qu'ils ont là-bas?!..."
Mais avant qu'il puisse continuer, il a été percé par un parapluie, ce qui l'a rendu sans défense. Couché par terre, il a vu s'approcher deux visages, la bouche ouverte révélant de grandes dents pointues. La dernière chose qu'il a senti a été les dents qui, des deux côtés, s'enfonçaient voracement dans son cou.
Quand, quelques heures plus tard, le commissaire a envoyé chercher les deux policiers disparus, on les a trouvés couchés près de la porte d'entrée, avec de grosses morsures bleues au cou. Mais pour ce qui est de Françoise et de son mari, aucune trace!
Cinq ans plus tard, dans une petite ville de l'ouest de l'Irlande, les gens on commencé à disparaître de façon inexplicable.....
1b and Mr Boennerup (Risskov)