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Georges Duquin

 

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Villeneuve : 28 janvier 2006
En arrivant en métropole à l'âge de treize ans, Georges Duquin ignorait que sa vie allait être aussi riche et ses rencontres fructueuses pour le pays. Parcours d'exception d'un Villeneuvois d'adoption.

Le petit Georges Duquin est encore un enfant que les douceurs d'Indochine ont bercé lorsqu'il arrive d'Hanoi avec sa famille au début des années cinquante. Il a douze ans et regarde l'histoire se dérouler devant lui. La France accumule les revers sur sa terre natale. Son père douanier doit expatrier les siens vers des contrées moins hostiles. Le choix se porte sur Villeneuve. Georges intègre alors le collège, en lieu et place de l'actuelle poste au bord du Lot. "C'était un ancien couvent", se souvient-il. Il devra le quitter une année, en 1952, pour suivre à nouveau son père à Saïgon avant de revenir. Cette nouvelle expérience frappe celui qui est devenu un jeune adolescent. En 1955, il passe son bac et reçoit le prix d'excellence en philosophie. Il intègre la Faculté de droit et de lettres et suit des cours à Sciences Politiques dont il sort major à l'âge de 20 ans. L'année suivante, à Paris, il termine sa licence de droit et intègre l'Ecole Nationale d'Administration. Une nouvelle vie commence. Nous sommes en 1959. "Comme tous les jeunes de mon âge, j'ai dû faire mon service militaire". Vingt-huit mois au total, dont vingt-deux en Algérie comme sous-lieutenant.

Une carrière à l'étranger
En 1965, il sort de l'ENA et intègre le département des conseillers commerciaux. C'est le début d'une longue et belle carrière à l'étranger. New-York de 66 à 69 comme attaché commercial, Madrid de 69 à 74, Hong Kong de 74 à 78, puis Pékin de 1978 à 1981, comme chef de mission économique. "Mon rôle était surtout de faire de la diplomatie économique et financière". Il quitte ensuite le Ministère de l'extérieur pour celui de la recherche scientifique. Il a en charge les innovations technologiques, fiscales et financières. Il a sous sa tutelle l'ANVAR, l'agence française de l'innovation. "On brassait tous les jours des idées nouvelles afin d'aider les entreprises à innover et à lancer des nouveaux produits sur le marché". C'est ainsi qu'à la demande de Louis Gallois, il invente en 1982 le crédit impôt recherche. "L'objectif était d'aider les PME spécialisées dans la recherche et qui ne dégageait donc pas de bénéfice". Dans le même ordre d'idée, il pousse l'Etat à entrer dans les sociétés de capital-risque. "Je pouvais ainsi aider des entreprises, au lieu de les voir disparaître au bout de cinq ans d'existence. Nous étions aux avant-postes de la recherche et de l'innovation". Après un passage au cabinet de Michel Noir, Ministre délégué au commerce extérieur, il est détaché au Ministère des affaires étrangères de décembre 1988 à 2003. Les postes s'enchaînent, les rencontres aussi. Cousteau lui vient même en aide, avant qu'il ne devienne médiateur dans un conflit en tant qu'ambassadeur de France. Aujourd'hui, Georges Duquin finit sa carrière en Bourgogne, comme directeur régional du commerce extérieur. Il a 67 ans et revient régulièrement sur les terres de son adolescence.

Médiateur et ambassadeur
Alors qu'il est à la direction des affaires juridiques, chargé du droit de la mer, Georges Duquin se voit confié une nouvelle mission de janvier à août 1996. Il est adjoint au médiateur Francis Gutman dans le différend qui oppose l'Erythrée au Yémen à propos des îles Hanish. Le 19 décembre 1995, ces petites îles sont envahies par l'Erythrée qui en réclame la propriété. Boutros Boutros-Gali est alors au Caire et suggère aux belligérants de recourir à la France pour trouver une solution. Le Yémen accepte avec enthousiasme. L'Erythrée est plus réservée, mais finit par accepter. L'enjeu de ces îles sans nationalité est de taille. Elles sont un passage obligé dans la Mer-Rouge. Au-delà de ce goulot qui est une des principales voies du trafic maritime mondial, il y a Israël et ses voisins arabes. Une tension sur ces îles a pour conséquence que les exportations arabes ne peuvent pas sortir et que les importations israéliennes ne peuvent pas entrer. Autant dire qu'on marche sur du sable mouvant. "Je suis intervenu en tant qu'expert juridique", explique Georges Duquin. Au terme de multiples rencontres avec les deux présidents, un texte est rédigé par Georges Duquin. Le premier article est simple : "les parties renoncent au recours à la force". "J'en suis fier ", confie Georges Duquin. "C'était la première fois qu'une médiation était réussie". En récompense, Georges Duquin est nommé ambassadeur à Bahreïn. Un poste qu'il occupe cinq ans, jusqu'en 2001. La tâche n'est pas facile. "Ce pays très civilisé n'a pas de tradition politique et culturelle avec la France", confie Georges Duquin. Le diplomate s'attache dès lors à faire connaître et aimer son pays. Il organise une rencontre annuelle et réussit à convaincre les responsables du Bahreïn de faire du français la deuxième langue obligatoire. "Je leur ai parlé de l'acquisition de la liberté pour y arriver". Il fait ensuite connaître la France à ses hôtes. "Pour cela, je n'avais qu'une idée en tête en arrivant au travail : faire que les médias de ce pays parlent de la France tous les jours".

© Agence de presse Valinfos - Gaëtan Habasque
Expositions
Du 05.07.2007 au 05.09.2007
Clinique Cecil, Lausanne
Au grand salon néo-baroque.
Av. Ruchonnet 53 - Lausanne
Location/Renseignements: 021 310 50 00

Georges Duquin, Villeneuvois d'adoption, demeure toujours très attaché à la région.
©Daniel Simonet